Mon tour du monde à 50 ans et tous mes autres voyages autour du monde m’ont fait découvrir le minimalisme. Voici mon retour d’expérience et tous mes conseils pour adopter un mode de vie minimaliste. En espérant que cet article vous aide à changer de mode de vie, afin d’avoir plus de temps pour profiter de ce qui vous fait vibrer.
Pourquoi choisir un mode de vie minimaliste
Vous croulez sous les objets. Vous possédez beaucoup de vêtements et pourtant chaque matin, c’est le même rituel, vous ne savez jamais quoi vous mettre sur le dos. Vos factures sont en constante augmentation et vous passez votre temps à ranger, réparer, entretenir, nettoyer. Vous êtes toujours en train de courir. Et, au final, vous n’avez jamais assez de temps pour penser à vous. Alors, devenir et adopter un mode de vie minimaliste est peut-être La solution, il est temps de revoir vos priorités.
Cette discipline, japonaise à l’origine, consiste à épurer votre espace de vie, à vous débarrasser du superflu pour vivre mieux avec peu de choses, et acquérir une meilleure qualité de vie afin de profiter du temps pour vous dorloter. Elle permet aussi de faire des économies en diminuant vos achats et, ainsi, contribuer à un meilleur environnement en préservant la planète, en réduisant vos déchets et en les recyclant.
Il n’y a pas de recette miracle pour adopter un mode de vie minimaliste, il faut simplement le décider, puis essayer de s’y tenir sur le long terme. Cet art de vivre de redécouvrir progressivement tous les coins et recoins de votre maison (jardin, garage, etc.) génère des activités sur plusieurs mois, voire des années, sans aucune contrainte ni échéance, que cela soit pour les enfants ou les parents. Activité idéale à faire aussi en famille les jours de pluie, par exemple.
Personnellement, je n’ai jamais lu de livres sur le minimalisme. Je vous parle ici de ma propre expérience, pourquoi et comment j’en suis venue à avoir un mode de minimaliste.
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De la simplicité volontaire d’antan au minimalisme actuel
Économe, je le suis depuis toujours. Mes parents et mes grands-parents m’ont élevé ainsi, probablement car ils ont connu la famine pendant la 2e guerre mondiale. On avait une basse-cour avec quelques animaux et nos voisins avaient un jardin, alors on faisait du troc entre familles. Jamais quelqu’un n’aurait jeté de la nourriture à la poubelle. Nos restes alimentaires faisaient le bonheur de nos animaux. Chaque objet avait plusieurs vies. Rien ne se jetait, tout se recyclait ou se transformait! Autrefois, ce qu’on appelle aujourd’hui le minimalisme, on appelait cela la simplicité volontaire.
J’ai commencé à voyager dans les années 80. Quelques décennies plus tard, j’ai visité de nombreux pays et différents continents, où j’ai rencontré beaucoup de villageois dits “pauvres”. De nombreuses familles rencontrées au hasard de mes pérégrinations ne possédaient pas grand-chose. Leur préoccupation quotidienne était avant tout de trouver à manger. Souvent, ces personnes travaillaient d’arrache-pied, de l’aube jusqu’à la tombée de la nuit, dans leurs champs ou dans leurs rizières. Leur seule richesse est quelques ustensiles de cuisine et une “maisonnette” construite de bric et de broc.
Et pourtant, bien que modestes, ces différents peuples autour du monde m’ont toujours accueillie à bras ouverts, tout en m’offrant l’hospitalité, avec une chaleur humaine qui leur était commune.
Ces peuples soi-disant “pauvres” n’ont pas besoin d’acheter des affaires pour se sentir heureux. L’essentiel pour eux est d’être en santé et de vivre avec leur famille.
Toute une vie à accumuler de l’inutile : mon chemin vers un mode de vie minimaliste
Début de la trentaine, comme beaucoup de jeunes familles, moi et mon chum avons acheté une première petite maison avec 2 chambres. Quelques années et déménagements plus tard (France, Guadeloupe, Québec), nous avons vendu, puis acheté une maison un peu plus grande…puis une autre encore plus grande, avec beaucoup de pièces, mais de moins en moins de mobilier!!
Il a fallu que j’arrive à 50 ans pour me rendre compte que de déneiger, tondre, arroser, peindre, nettoyer, ranger, etc., j’en avais assez! Plus capable!! Je travaillais davantage pour gagner plus et dépenser plus. J’ai accumulé un tel ras-le-bol de cette consommation excessive et inutile, que j’ai déclaré forfait.
Ma surconsommation me faisait peut-être du bien au moral au moment de l’achat, mais l’enthousiasme redescendait vite, je rentrais dans un cercle vicieux qui ne me satisfaisait nullement, voire me déprimait.
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Ma prise de conscience avant de basculer vers un mode de vie minimaliste
À chacun de mes voyages, la rencontre de mon monde occidental avec les rencontres que j’ai pu faire dans des pays dits “sous-développés” a toujours été déroutante, d’autant plus que j‘ai ressenti une certaine harmonie avec ces peuples. À chaque retour de voyage, je me sentais exaspérée et découragée par notre société de consommation occidentalisée. Mais comment me sentir bien et en parfait équilibre avec ma vie de là-bas et ma vie d’ici?
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Mes décisions pour être en harmonie avec moi-même grâce à un mode de vie minimaliste
Début 2020, je me décide et vends ma magnifique maison neuve construite à mon image (j’avais dessiné les plans de l’intérieur) 10 pièces sur 3 étages. Quand je dis je vends la maison, je vends aussi tout ce qui se trouve à l’intérieur, sofas, lits, télé, etc.) Puis nous emménageons, mon chum et moi, dans un 1 ½ entièrement meublé et équipé. Ma vie entière tient finalement dans 2 boîtes : albums de famille, documents officiels et souvenirs de mes aïeuls.
Avec cette décision, qui m’amène encore plus vers un mode de vie minimaliste, j’ai l’impression de bien respirer à nouveau, je me sens revivre, et être en adéquation avec moi-même, je me surprends à sourire de nouveau, à éprouver du plaisir dans des faits simples, mon bonheur est enfin retrouvé…et pourtant, je ne possède presque plus rien, niveau matériel.
Mes objectifs en tant que minimaliste à court et long terme
Voici quelques-uns de mes objectifs pour atteindre encore plus un mode de vie minimaliste tel que je le conçois.
- Me départir des choses inutiles. Je considère comme inutile tout ce que je n’ai pas utilisé depuis plus d’1 an.
- Épargner grâce au minimalisme.
- Viser le zéro déchet.
- Réduire mon empreinte carbone.
- Numériser les documents papier essentiels, puis les stocker dans un coffre-fort virtuel.
- Voyager en mode SlowTravel.
- Vivre dans une mini-maison, dessinée par mes soins.
Mes trucs et astuces simples mises en place en tant que minimaliste
Voici mes quelques trucs et astuces que j’ai mis en place dans ce processus d’avoir un mode de vie minimaliste.
Au quotidien :
- Pour ne pas surconsommer, je vérifie toujours mes stocks avant de faire l’épicerie.
- Pour éviter le gaspillage alimentaire, avant que les légumes/fruits frais ne périment, je les transforme en “touski”. Je ne veux surtout rien jeter!
- Je n’achète que des produits frais de saison, ils sont mûrs à point et moins cher.
- Je cuisine mes repas moi-même. Je les conditionne en portions individuelles donc anti-gaspillage.
- J’utilise des sacs réutilisables.
- Je bannis les plastiques de ma vie.
- Je n’achète aucun essuie-tout à usage unique (Scotch Towel, Swiffer, lingettes). J’utilise des chiffons multi-usages lavables.
- Je restreins le nombre de mes produits cosmétique, d’entretien ménager et autres, et ce, bien qu’ils soient écologiques.
- Je mets au recyclage tout ce qui est possible.
Sorties/Activités :
- J’achète des coupons de réduction pour des restaurants ou activités ou escapades au Québec, souvent à 30-50% de réduction par rapport au prix ordinaire.
- Je vais au déstockage annuel des bibliothèques de la ville de Québec. J’achète des dizaines de livres à un prix dérisoire. Ma seule règle, tous mes livres doivent entrer dans la seule étagère qui leur est dédiée.
Argent et minimalisme :
- Tout au long de l’année, je mets des dizaines de choses à vendre sur Marketplace, Kijiji, etc. Tout se vend, brisé ou non, tant que le prix est bas, les gens achètent.
- Chaque année, je participe à un marché aux puces pour vendre mon stock. Si je n’ai pas assez de stock à vendre, j’invite une amie pour partager la table. À la fin de cette journée, je donne tous les invendus à une association, je ne veux surtout rien rapporter chez moi.
- Dès que je fais un achat, je veux accumuler des points fidélité : AirMiles ou carte de crédit ou autres.
- Je compare toujours les prix, en me basant sur le prix au kilo. Les grandes quantités devraient être moins chères, mais ce n’est pas toujours le cas!
Minimaliste en voyage :
- J’apporte mon stock réutilisable : couteau multifonction, opinel, plat silicone pliant, assiette plastique, purificateur d’eau, genre Steripen avec ma propre bouteille d’eau.
- Il y a quelques années, j’ai investi dans des vêtements de qualité dits techniques, respirants à séchage rapide et qui tiendront plusieurs années.
- Je me déplace à pied ou en vélo et j’emprunte les transports locaux.
- Je prends l’avion uniquement pour les vols transatlantique ou transpacifique.
- Je pratique le Slow Tourisme pour respecter l’environnement, consommer local, rester sur place plus longtemps, éviter le tourisme de masse.
Mes trucs et astuces pour débuter un mode de vie minimaliste sans effort
Voici mes quelques trucs et astuces si vous décidez de modifier vos habitudes de vie pour atteindre un mode de vie minimaliste.
- Commencez progressivement, le minimalisme ne doit pas devenir une obsession, mais devrait être une activité amusante en famille, un jour de pluie par exemple.
- Choisissez ce qui est simple à faire pour vous. Il ne faut surtout pas que cela devienne une activité contraignante avec une gestion compliquée (C’est pour cette raison que je n’utilise pas les fameux coupons de réduction à télécharger ou à découper. Bien qu’ils permettent de faire des économies substantielles sur le moment, je considère que c’est de l’argent qui dort dans les placards. Des promotions/spéciaux, les supermarchés/épiceries en font toutes les semaines, c’est ça que j’achète).
- Commencez par vider une petite commode par exemple, en vous posant la question, en ai-je vraiment besoin?
- Puis faites 3 piles : une pour les objets utiles que vous rangerez de nouveau dans la commode.
- Une autre pile pour les objets que vous n’avez pas utilisés depuis 1 an donc inutiles, que vous pouvez donner ou mettre en vente.
- Et une dernière pile avec les choses dont vous ne savez pas trop. Stockez temporairement dans une boîte en carton. Quelques jours plus tard, avec un peu de recul, votre décision, soit de remettre dans la commode ou encore de vous en départir, sera plus simple à prendre.
- Quelque temps plus tard, attaquez-vous à un autre petit meuble, et ainsi de suite, mais sans jamais en faire trop.
- Et n’oubliez pas de faire participer les enfants-ados (selon leur âge) :
- Enseignez-leur l’art de trier leurs jouets et vêtements, de les mettre en vente (ex. vente de garage devant votre maison) puis de gérer leurs bénéfices eux-mêmes.
- Apprenez-leur le jardinage : commencez dans des pots.
- Initiez-les à la chimie : fabriquez des savons ou autres produits non dangereux avec eux.
- Fréquentez différentes bibliothèques de la ville avec les enfants leur ouvre l’esprit et c’est gratuit.
- Et pour en savoir davantage sur les méthodes de rangement, le jardinage de A à Z, l’épicerie responsable, etc., et pour trouver de nombreux livres sur Comment devenir minimaliste, Internet est une mine d’informations.
Conclusion de mon mode de vie minimaliste
Pour moi, trier et vendre est une activité motivante qui me permet de retrouver des trucs oubliés dans les coins et recoins de ma maison. Je dirais que le basculement vers un mode de vie minimaliste s’est effectué sans aucune concession et sans aucun effort particulier. Ce mode de vie minimaliste épure mon espace de vie et libère mon esprit.
Par contre, je ne me prive nullement de tous les plaisirs de la vie que j’avais avant mon minimalisme tels que voyager, aller au restaurant, faire du sport et des activités, etc. J’adapte uniquement ma façon de vivre à mon idéal de vie.
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Est-ce que cet article vous a aidé à considérer plus sérieusement d’adopter un mode de vie minimaliste? Ou peut-être avez-vous déjà entrepris de changer votre mode de vie au profit du minimalisme. Nous serions curieuses que vous nous parliez de votre propre expérience et de vos conseils dans la section des commentaires.
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