Dans ce portrait de voyageuse, découvrez Rachel Latour, la fondatrice de LVDQ (Les voyageuses du Québec) et du blog Découverte Monde, qui a réussi à vivre de sa passion du voyage. Rachel est l’initiatrice de la magnifique communauté de Les voyageuses du Québec, un des nombreux projets qui a découlé de son amour du voyage. Découvrez une fille franchement inspirante qui vous donnera envie de suivre vos passions.
Elle a créé un métier sur mesure pour vivre de sa passion du voyage
En novembre 2018, je découvrais la communauté Les voyageuses du Québec sur Facebook. Depuis un voyage en sac à dos avec ma famille en août 2018, j’avais beaucoup d’intérêt pour les groupes du genre, ayant bâti mon propre blog personnel sur le voyage. Je me rappelle avoir été charmée par l’ambiance inclusive et conviviale de ce groupe. Enfin un endroit où je pourrais m’inspirer et échanger trucs et conseils avec des québécoises, passionnées de voyage tout comme moi.
Je me suis alors demandé qui était derrière cette magnifique communauté et c’est lors d’un appel à toutes, visant à recruter des collaboratrices pour lancer ce webzine, un blog collaboratif sur le voyage au féminin, que j’ai eu mon premier contact avec Rachel et Pamela, qui était également la co-fondatrice à l’époque. Collaborer avec un groupe de filles à écrire sur le voyage était une occasion en or pour moi. J’allais pouvoir développer mes compétences et créer des liens avec des filles ayant les mêmes intérêts que les miens.
C’est lors d’une rencontre plus officielle entre collabos que j’ai enfin pu rencontrer Rachel. J’ai tout de suite été impressionnée par son ouverture et son humilité. Rachel, c’est une fille inclusive, à l’oreille attentive et qui bouillonne de projets. Elle est toujours ouverte aux nouvelles idées, une bonne pédagogue qui sait donner de l’espace à toutes.
Lors de ce souper de 2019, j’ai appris qu’elle vivait carrément de son blog voyage Découverte Monde. Wow! Le rêve selon moi: être libre de son temps, voyager et continuer à faire vivre le voyage par ses écrits, tout en aidant d’autres voyageurs à accomplir leurs projets. Quel bel accomplissement! Elle réussissait à vivre de sa passion du voyage en tant que blogueuse. Elle devait alors partir sous peu avec un groupe de filles de la communauté, en voyage de scooters à Bali (rien de moins). Sachant très bien tout le travail que ça demande pour en arriver à ce point, j’ai voulu créer ce portrait de voyageuse pour en apprendre plus sur le cheminement de Rachel, croyant que vous seriez aussi fascinées par son parcours qui l’a amené à créer un métier à son image en tant qu’entrepreneure dans le domaine du web et du voyage pour vivre de sa passion du voyage. Cela vous permettra également de découvrir qui se cache derrière Les voyageuses du Québec.
Portrait de voyageuse : le parcours de Rachel qui l’a amenée à vivre de sa passion du voyage en 10 questions
Dans ce portrait de voyageuse, découvrez Rachel Latour, la fondatrice de notre belle communauté., et son parcours qui l’a amenée à créer un métier qui lui permet de vivre de sa passion du voyage. Une entrevue typiquement féminine!
En plus de son blog personnel, vous pouvez également la suivre sur sa page Facebook Découverte Monde et son compte Instagram où elle y partage de nombreuses stories lors de ses voyages.
1. Quel était le but de ton premier voyage et quelle en était la destination, le contexte?
Cette question ne me fera pas rajeunir hehe! Il faut remonter à 2006 pour voir les premiers balbutiements du voyage dans ma vie. Mon premier vrai voyage s’est réalisé dans un cadre scolaire. J’étais alors dans les dernières années de mon baccalauréat en géographie et il y avait un projet offert aux étudiants de 3eme année, en partenariat avec l’Université de Mendoza en Argentine. C’était une belle occasion d’y concrétiser l’apprentissage de différentes notions et concepts que nous avions appris durant notre formation, et qui nous étaient impossibles de voir au Québec.
Ce voyage scolaire d’une durée de 2 semaines m’a permis de découvrir les Andes et le camp de base de l’Aconcagua, de constater les conditions hostiles du désert, de parcourir des plaines volcaniques (j’ai toujours eu une fascination pour les volcans) et d’entrer en contact avec une culture fort intéressante habitée par des gens au grand coeur.
Bien que je fusse remplie d’appréhensions envers cette première expérience de voyage, il me paraissait inconcevable de partir aussi loin pour une si courte période. Malgré mon inexpérience de voyage et mes nombreuses peurs associées (il faut dire que je suis émétophobe- peur irrationnelle de vomir- et que c’est une phobie plutôt contraignante en voyage), je me suis réservée un vol de retour que 5 semaines plus tard. J’allais vivre un sacré baptême!
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J’ai eu peur, j’ai fait de l’angoisse à de nombreuses reprises, je me suis sentie complètement hors de ma zone de confort, mais mon envie de découvrir l’ailleurs se réalisait enfin. Il ne m’aura fallu que quelques jours pour attraper la piqûre du voyage. Je me souviens encore du sentiment de bien-être qui m’a habité lors d’un coucher de soleil sur les plaines volcaniques de la Payunia. Une nouvelle passion venait de naître. Une passion pour le voyage qui ne s’est jamais éteinte depuis.
Mes 3 semaines supplémentaires à visiter le pays, sac sur le dos, se sont super bien déroulées et j’ai pris énormément confiance en moi, en ma débrouillardise et en ma capacité d’adaptation. J’ai su que voyager était fait pour moi.
Depuis, cette passion est au cœur de ma vie. J’en ai fait mon travail, mais elle est également devenue un mode de vie, bien que j’aie encore mon pied à terre à Montréal. Habituellement, en contexte hors pandémie, je passe une bonne partie de l’année à l’étranger.
Depuis, cette passion est au cœur de ma vie. J’en ai fait mon travail, mais elle est également devenue un mode de vie.
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2. Comment a débuté cette envie d’écrire et cette passion du blog voyage? As-tu étudié en journalisme?
Eh bien non, je n’ai pas fait d’études en journalisme, bien que j’y aie pensé. C’est surtout ma passion pour le voyage et le désir d’en faire bénéficier aux autres qui a été l’embryon de cette longue aventure dans l’univers du blogging. J’ai commencé à écrire de simples petits blogs pour la famille et les amis en 2008, lors de mon voyage de 4 mois en Asie du Sud-Est. Il me paraissait impossible de garder pour moi seule toute la richesse et la beauté que je découvrais. J’avais ce besoin d’être les yeux, les oreilles, la bouche et le nez, de ceux et celles qui n’avaient pas cette opportunité de voyager. Cela rassurait également la famille d’avoir des nouvelles et divertissait les amis avec mes nombreuses mésaventures. De fil en aiguille, j’ai continué à créer de petits blogs pour les voyages qui ont suivis, même si c’était un peu galère à l’époque de trouver un café internet pour écrire, et surtout d’avoir la patience de télécharger les photos. À l’époque, je n’aurais pas pensé qu’un jour il serait possible de vivre de sa passion du voyage à travers un blog.
C’est en 2013 qu’il y eût un grand tournant dans ma vie. La blogosphère francophone (surtout en France) commençait à se développer davantage, mais surtout à se spécialiser. Les petits blogs d’autrefois, au design douteux, devenaient de réelles plateformes grand public.
Un jour, un blogueur français que je suivais a lancé une formation en ligne qui expliquait de A à Z comment créer son blog et pour peut-être même en vivre. C’est devenu un rêve un peu fou que je chérissais. Si cela fonctionnait, j’allais enfin pouvoir faire un métier qui me passionnerait. Comme je suis une grande rêveuse qui ose, je me suis lancée dans cette aventure. Six mois de travail plus tard, mon blog voyage Découverte Monde prenait vie.
C’est probablement la chose dont je suis la plus fière. Il m’a fallu 3 ans à travailler fort, soir et fin de semaine, à développer mon blog et ma communauté sur les réseaux sociaux, avant de pouvoir prendre le risque de me lancer entièrement dans cette aventure entrepreneuriale et vivre de ma passion du voyage entièrement. J’ai démissionné de mon travail en tant que directrice d’un organisme communautaire en bénévolat, pour devenir blogueuse voyage professionnelle à temps complet (travailleur autonome). Le risque financier était grand: à l’époque, je perdais le ¾ de mon salaire annuel en prenant cette décision. Mais la passion était là, et pour moi ça devenait une évidence. Je voulais réussir à vivre de passion du voyage. Il fallait que je tente le coup! Je n’ai jamais regretté ce changement, même s’il a fallu que j’adapte mes choix de vie et que je vive plus modestement.
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3. Parmi tous tes périples, quels furent tes voyages les plus significatifs pour toi et pourquoi?
Bien que j’aie visité de nombreux pays, plus d’une trentaine dont certains à plusieurs reprises, et qu’il est très difficile de faire un choix, je dirais que celui qui fût le plus significatif est le premier voyage de ma nouvelle vie en tant que nomade digitale. Car c’est ce que je suis devenue le jour où j’ai quitté mon ancien emploi pour vivre de ma passion du voyage entièrement. Cette liberté nouvelle me permettait de partir quand je le voulais, où je le souhaitais et selon la durée que je désirais. J’ai donc mis le cap vers l’Amérique centrale, où je suis finalement demeurée près de 6 mois. Ce voyage a commencé un 2 janvier avec un road trip entre filles jusqu’en Nouvelle-Orléans. De là, j’ai pris un vol vers le Mexique, où j’ai passé 2 mois avec ma copine de l’époque. J’ai ensuite poursuivi mon périple vers le Nicaragua, puis le Guatemala (où ma mère et son conjoint sont venus me rejoindre quelques temps) pour finalement terminer avec le Belize.
D’ailleurs, j’en fait un survol dans le livre dirigé par Ariane Arpin Delorme ”Elles ont conquis le monde en solo”, où nous sommes 10 autrices à raconter un pan de notre vie de voyageuses.
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Durant ces 6 mois en Amérique centrale, j’ai essayé de trouver un équilibre entre le voyage et le travail. J’ai dû adapter mon rythme du voyage à cette nouvelle réalité. Je me sentais tellement heureuse d’avoir trouvé la balance qu’il me faut dans la vie et un travail qui me ressemble. J’avais réussi à me créer un métier qui me permettait enfin de vivre de ma passion du voyage.
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Mais d’autres voyages m’ont marquée pour diverses raisons. Par exemple, mon voyage sur la Route de la soie en Chine en 2016. Mes deux voyages en Chine dans l’arrière-pays furent très marquant dans ma vie de voyageuse. Ce fut les fois où j’ai dû user de davantage de débrouillardise et où je me suis sentie le plus étrangère. La Chine est intimidante. La culture (ou plutôt les cultures) est si différente de la nôtre et les langues si incompréhensibles que c’est une expérience qui nous sort assurément de notre zone de confort. Je rêvais de découvrir la Route de la soie et j’en fus ébahie.
Il y a eu également mon voyage de 5 mois dans l’Ouest canadien et américain en 2009 pour changer d’air suite à une rupture amoureuse. Un voyage qui a commencé sans argent, à faire du pouce pour me déplacer et à travailler dans les vergers à cerises de la vallée de l’Okanagan pour survivre. Cette aventure a abouti avec l’achat d’une veille van qui m’a permis de faire un road trip à travers tout l’Ouest des USA.
Il y a aussi eu ce voyage au Myanmar (Birmanie) en 2018, un pays qui m’a profondément marqué par la gentillesse de ses gens et la beauté de ses lieux. Également le premier voyage sac à dos avec ma mère au Costa Rica en 2015, le premier d’une longue série. Ce fut LE voyage qui a complètement transformé la relation que j’ai avec elle. Et je terminerais avec mon pèlerinage sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle sur la voie de Tours depuis Paris en France en 2019. Depuis, je n’ai qu’une envie, retourner marcher sur l’une des voies de Compostelle.
4. Étant passionnée de voyage et vivant du web, tu as le profil parfait de la nomade digitale! As-tu déjà envisagé t’expatrier? Si oui, où, et si non, pourquoi?
J’ai réalisé lors de ce premier long voyage en tant que nomade digitale que je désirais avoir un pied à terre au Québec. J’aime voyager, mais j’aime aussi pouvoir revenir. Ma vie est au Québec et je ne cherche pas à refaire ma vie ailleurs. Sachant que je n’ai plus de contrainte de temps et que je peux aller et venir quand bon me semble, j’ai l’impression d’avoir toute la liberté que je souhaitais. C’est un bel équilibre.
J’aime découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux territoires et y rester plusieurs semaines, voir des mois. Pas pour m’y installer définitivement et y refaire ma vie toutefois. Quoique Bali en Indonésie me tiraille un peu je dois l’admettre. J’ai déjà pensé investir dans une villa là-bas pour pouvoir y passer quelques mois par année et en faire la location quand je n’y suis pas. J’aime cette île, sa culture, ses gens et ses paysages. Et surtout, je m’y sens bien. J’y retrouve tout ce dont j’ai besoin (à part mes proches bien sûr), et pour travailler à distance, c’est vraiment l’endroit idéal.
Sachant que je n’ai plus de contrainte de temps et que je peux aller et venir quand bon me semble, j’ai l’impression d’avoir toute la liberté que je souhaitais. C’est un bel équilibre.
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5. Rachel tu es la fondatrice de ‘’Les voyageuses du Québec’’, quel est l’objectif derrière?
L’aventure de ”Les voyageuses du Québec” est venue bien plus tard dans mon parcours. C’est l’un des nombreux projets qui a découlé de mon aventure entreprenariale dans le domaine du web et du voyage. Je faisais déjà partie de nombreux groupes Facebook de voyageuses à travers le monde, mais ils ne répondaient pas nécessairement aux besoins spécifiques des Québécoises. Je sentais qu’il manquait ce type de communauté au Québec. Je souhaitais créer un espace de partage, où les filles pourraient rapidement sentir qu’elles font partie d’un groupe dans lequel elles peuvent s’identifier, créer des liens, s’entraider dans la planification de leurs voyages et s’encourager à réaliser leurs rêves.
Je souhaitais démocratiser le voyage au féminin auprès des filles de chez nous. C’est donc pour combler ce besoin que le groupe Facebook est né en janvier 2018. J’ai co-fondé cette communauté avec mon amie Pamela, également blogueuse voyage, qui est demeurée dans l’aventure pendant 3 ans avant de quitter pour de nouveaux projets personnels.
S’en est suivi le lancement d’un webzine en 2019, un blog collaboratif ayant pour sujet le voyage au féminin au Québec et à travers le monde. Derrière ce webzine il y a une équipe de collaboratrices, comme toi Mélanie, qui fait cet entretien. Elles y partagent leurs découvertes, leurs bons plans et leurs réflexions sur le domaine du voyage, que ce soit sur le site ou sur les réseaux sociaux associés.
Je désirais rendre l’information accessible à toutes plus facilement, créer un lieu d’appartenance et un espace d’expression touchant différentes thématiques du voyage. Tout cela dans le but d’inspirer et de permettre aux femmes d’oser mettre en œuvre leurs rêves et leurs projets de voyage au Québec ou ailleurs sur la planète.
Tout ça a fait boule de neige et d’autres projets sont nés. Il y a eu l’ouverture d’une boutique en ligne où sont vendus des chandails avec des slogans et identifiés ”Les voyageuses du Québec”. L’idée derrière est que les filles puissent se reconnaître entre elles lors de leurs voyages. J’organise également des conférences voyage en ligne avec différentes conférencières et des voyages en petits groupes, pour les femmes de notre communauté. Certaines conférences sont d’ailleurs disponibles en location en rediffusion.
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6. De ta passion du voyage sont nés une multitude de projets. Qu’est-ce que ton blog ‘’Découverte monde’’ et ton aventure avec ‘’Les voyageuses du Québec’’ t’ont amené de fou dans ta vie?
Ah tellement de choses incroyables sont arrivées dans ma vie depuis que j’ai commencé cette aventure entreprenariale de vivre de ma passion du voyage. Définitivement, c’est l’expérience professionnelle qui m’a fait le plus grandir sur tant de niveaux. C’est aussi celle dont je suis la plus fière.
Depuis que je suis dans ce domaine, mon travail m’a amené à participer à de nombreux événements professionnels internationaux, principalement en France. J’ai pu y rencontrer d’autres blogueurs voyage, dont certains sont devenus de bons amis. J’ai également participé à de magnifiques projets avec différentes marques à travers le monde et des voyages de presse avec des entreprises et des offices de tourisme et ce, dans différentes destinations internationales ou locales, qui m’ont fait vivre des expériences inoubliables.
Je fus entre autre invitée à un casting pour animer une émission de télévision à Canal Évasion (ce n’est pas moi qui a été choisi finalement, mais ce fut tout de même une sacré belle expérience) et j’ai été autrice pour la première fois de ma vie dans un livre. Je suis aussi partie une semaine avec une équipe de tournage de Matador Network, une grosse boîte américaine de production visuelle sur le voyage. J’ai tourné avec eux une vidéo promotionnelle sur Virginia Beach. Contrairement à d’habitude, où je produis généralement le contenu, j’ai cette fois-là été la modèle pendant une semaine. La vidéo avait comme objectif de me suivre lors de mon expérience vécue là-bas. Elle a ensuite servi à faire la promotion de la destination lors des pauses publicitaires de plusieurs canaux de télévision québécois. En revanche, ce fût franchement bizarre de voir ma face en gros plan sur un téléviseur.
Mon expérience avec Découverte Monde m’a permis de créer Les voyageuses du Québec. Ce nouveau projet, bien qu’il soit plutôt un projet de cœur pour le moment parce que peu lucratif, m’a permis de rencontrer d’autres voyageuses incroyables. La chose la plus extraordinaire cependant, c’est que je me suis créer un métier à mon image, dont je suis vraiment fière, et qui me permet de vivre de ma passion du voyage. C’est un peu difficile depuis la pandémie, mais j’ai bon espoir pour la suite que les choses reprennent.
Définitivement, c’est l’expérience professionnelle qui m’a fait le plus grandir, sur tant de niveaux. C’est aussi celle dont je suis la plus fière.
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7. Une semaine typique dans ta vie de blogueuse et d’entrepreneure dans le domaine du voyage, ça ressemble à quoi et tu y consacres combien d’heures?
Hum, c’est une question à laquelle j’aurai bien du mal à répondre. Les jours et les semaines se suivent, mais ne se ressemblent pas. Par contre, une chose est certaine, il faut vraiment être passionnée pour faire ce métier. Il s’immisce dans notre vie quotidienne et sur pas mal tous les plans. Même après 9 ans dans le domaine, j’ai encore du mal à faire la scission entre ma vie personnelle et professionnelle. De vraies vacances? Je n’en ai plus! Chaque occasion de voyages, d’escapades, d’activités est une occasion de créer du contenu.
Aujourd’hui, je ne me considère plus que blogueuse voyage, je suis plutôt devenue une entrepreneure aux multiples chapeaux. Avec la naissance de Les voyageuses du Québec, je ne crée plus uniquement du contenu. J’ai plutôt un rôle de gestionnaire et d’éditrice en chef. Bien que cette partie de mon travail est réalisée à 90% de manière bénévole, c’est celle qui occupe une bonne partie de mon temps de travail hebdomadaire maintenant (j’ai malheureusement un peu trop délaissé mon blog personnel depuis le début de la pandémie). Je cumule facilement une trentaine d’heures par semaine au minimum pour arriver à tout gérer les divers aspects de Les voyageuses du Québec. Sans compter tous mes autres mandats. Je ne compte plus les heures que je fais par semaine. Quand je disais qu’il fallait être passionnée pour faire ce métier;)
Ce métier, en constante évolution, m’a amené à devenir multifonctionnelle. Un vrai couteau suisse! J’ai appris à créer et gérer un blog, à faire du référencement web (SEO), de l’animation et de la gestion de réseaux sociaux, à faire de la création et de l’édition de contenu (texte, photo, vidéo) et à utiliser plein de logiciels, à ouvrir une boutique en ligne, à faire du marketing web, à gérer et à développer des partenariats, à savoir négocier, à gérer une équipe de collaboratrices et à faire de l’édition de texte, à créer des outils de travail, à faire de la gestion et de la comptabilité d’entreprise, à organiser des conférences, à travailler avec des agences pour créer des voyages de groupe et en assurer le suivi, etc. Tout cela en essayant de demeurer à jour dans tout, en développant mes compétences, en lisant énormément et en suivant des formations de toutes sortes. Passionnant vous direz, mais aussi très demandant. La simple gestion du groupe, avec ses 46 000 membres, est très exigeante. Et ça, peu importe l’heure de la journée, 7 jours sur 7! Une journée typique vous me demandez? Il n’y en a pas! Et ça, c’est sans compter tout ce qui a trait aux voyages à et leur gestion. Vivre de sa passion du voyage ne veut pas nécessairement dire être constamment en mode vacances!
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8. Avec tous ces voyages, il a dû t’arriver bien des aventures et quelques mésaventures? Voudrais-tu nous partager un épisode où tu as eu une bonne frousse?
Je peux dire que je suis relativement chanceuse jusqu’à maintenant et que rien de majeur ne me soit arrivée durant mes voyages. Par contre, il y a plusieurs mésaventures, moments inconfortables et stressants, où je me suis ramassée dans des situations désagréables.
Je pourrais vous raconter la fois (ça remonte à mon premier voyage de 4 mois en Asie en 2008) où on a voulu assister au fameux « ping pong show » (dont je vous laisse faire les recherches sur internet, mais dans le contexte de 2008, tout le monde nous parlait d’aller voir ça) dans un bar de Bankgok en Thaïlande, dans un quartier peu recommandable. Avant même d’assister à un quelconque show, la propriétaire du bar (à la carrure et l’air menaçant) nous avait apporté une facture salée pour nos drinks, à un prix qui ne faisait pas de sens. Une arnaque abusive, un truc comme 100$US pour l’équivalent de 4 drinks (qui ne coûtent habituellement que quelques dollars en Thaïlande). Un montant que nous n’avions même pas sur nous! Avant d’amener la facture, elle avait demandé à des femmes aux seins nus (je peux déjà vous dire que j’étais très mal à l’aise) de nous encercler autour de notre banquette, un mode d’intimidation pour nous empêcher de partir sans payer. On a dû les repousser brusquement pour ensuite partir se réfugier dans la salle de bain. Nous étions prises au piège. Nous savions qu’un imposant ”doorman” était posté devant l’entrée (et la sortie) du bar. La propriétaire du bar nous a pourchassé et frappait tellement fort contre la porte de la salle de bain que l’on croyait qu’elle allait la défoncer! Si vous avez écouté le film Bangkok aller-simple, vous comprendrez pourquoi la chanson du film « Deliver me » jouait en boucle dans nos têtes à ce moment-là. On s’en est tirées en lui lançant un 20$, qui couvrait amplement nos verres, et en se sauvant à toute jambe vers la sortie.
Je peux aussi vous parler de cette histoire que j’ai raconté un millier de fois. La fois où je me suis fait piquer sous le pied par une fourmi balle de fusil sur l’île d’Ometepe au Nicaragua. Sur le moment, la douleur était tellement intense et vive que je me suis effondrée sur le sol en criant. C’était INSUPORTABLE comme douleur!!! On a ensuite appris que cette piqûre allait être terriblement douloureuse pendant des heures, mais qu’au moins, elle n’était pas venimeuse. Je ne souhaite à personne de vivre ça! Car avant que l’on sache ce que c’était, le stress était à son comble! Surtout pour ma mère, qui était avec moi, et qui s’inquiétait du fait que nous étions sur une île assez loin des centres hospitaliers. Morale de cette histoire: ne jamais sous-estimer une fourmi!
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9. Si tu devais faire découvrir un endroit à quelqu’un qui a soif d’aventures, qui a un budget raisonnable, qui n’est pas trop serré dans le temps, mais qui n’a jamais osé se lancer, où l’emmènerais-tu et pourquoi?
Définitivement en Asie du Sud-Est, car je suis une grande amoureuse de ce coin du globe. J’ai d’ailleurs fait mon terrain de maîtrise au Laos. Bien que ce soit culturellement à l’opposé de notre culture, donc très déstabilisant pour un premier voyage, c’est super facile d’y voyager de manière générale.
Je ne vous dirais pas nécessairement d’aller au Laos pour votre premier voyage, mais d’aller en Thaïlande par exemple. Ce pays est sécuritaire, les gens sont gentils, il y a plein de choses à faire, c’est super diversifié et c’est facile de s’y loger, de s’y nourrir et de s’y déplacer. C’est une endroit où on croise beaucoup de voyageurs, donc, à moins d’aller hors des sentiers battus, on ne s’y sent pas isolé. Je trouve que c’est un bon « pays école » pour s’initier au voyage, tout en étant dépaysé, et ce, sans dépenser une fortune.
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10. Avec les voyageuses du Québec, tu organises parfois des voyages de groupe. Dernièrement, tu t’es rendu au Maroc avec un groupe de filles. Pré-pandémie, tu en avais fait un autre sur le thème de Bali en scooters. Comment on se sent avec un groupe de filles inconnues, dans un cadre plus organisé? Qu’est-ce que ce type de voyage t’apporte comme humain versus le voyage de type ‘’backpack’’ plus ‘’freestyle’’? Et est-ce que tu prévois d’autres voyages sous peu en groupe, ou bien de manière personnelle?
Ah ces voyages en groupe. J’étais super enthousiaste à l’idée d’organiser ce type de séjours, ça allait de soi que c’était une belle continuité pour Les voyageuses du Québec. Malgré tout, avant de vivre la première édition à Bali, j’étais aussi un peu sceptique. Est-ce que j’allais m’y retrouver en tant que voyageuse, moi qui a l’habitude de voyager seule ou à deux, et qui préfère ne rien prévoir, préférant me laisser guider par mes envies?
J’ai du mal avec tout ce qui est organisé. Étonnamment, ça me rend généralement plutôt anxieuse qu’autre chose. J’aime prendre mon temps en voyage…de plus en plus d’ailleurs! J’aime prendre le temps d’approfondir les endroits et demeurer plusieurs jours à la même place. Un voyage organisé allait complètement dans le sens contraire de mes habitudes, dans lesquelles je suis habituée et où je me sens bien. Mais quelle surprise ce fut! Jamais je n’aurais cru que ces expériences allaient me remplir à ce point, me faire vivre des moments et des émotions aussi intenses.
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J’ai eu la chance d’accompagner des groupes de filles incroyables avec lesquelles on a réussi à créer de superbes dynamiques. J’ai appris à lâcher prise sur l’itinéraire pendant le séjour, moi qui suis habituée à tout contrôler. Bien entendu, je valide tout de même les itinéraires en amont. Apprendre à me laisser guider, à être prise en charge par une planification déjà élaborée. Quelle différence, sachant qu’en voyage normalement, chaque journée nécessite beaucoup de gestion de ma part, car je suis habituée de m’occuper d’absolument tout. Là, je n’ai que le bien-être des filles à me soucier. Je m’assure qu’elles aient du plaisir, qu’elles développent de beaux liens et que tout fonctionne comme prévu.
Le côté humain est ce qui fait la force du voyage de groupe. Partager tous ces moments avec d’autres passionnées, rire ensemble, apprendre à se découvrir dans nos différences et à se créer des souvenirs communs est ce qui rend ce type de voyage exceptionnel. J’ai toujours beaucoup de mal à m’en remettre au retour, tellement les émotions sont intenses durant ces voyages. Il y a comme une bulle qui se crée entre nous, c’est un peu inexplicable. Il faut le vivre.
Une chose qui me remplie également, c’est voir les yeux des filles s’illuminer. Les voir découvrir de nouvelles choses et en éprouver du plaisir. Les voir se dépasser. Un but pour moi lors de ces voyages, c’est que certaines filles puissent gagner confiance en elles dans un contexte inconnu. Qu’elles reviennent de ces voyages en se sentant davantage outillées et peut-être oser voyager par elle-même par la suite. Tout en continuant de participer à nos voyages de groupe pour l’expérience que cela procure et le plaisir que ça apporte! C’est pour ça que les moments libres sont si importants dans les itinéraires. C’est une façon d’assurer que chacune ait son espace pour se recueillir, mais également l’opportunité d’explorer par elle-même.
Partager tous ces moments avec d’autres passionnées, rire ensemble, apprendre à se découvrir dans nos différences et à se créer des souvenirs communs est ce qui rend ce type de voyage exceptionnel.
Disons que je suis devenue très enthousiaste à ouvrir de nouveaux voyages de groupe avec la gang des voyageuses du Québec! Il y en a donc de nouveaux prévus cette année. Trois destinations en fait: le Portugal en mai (les inscriptions se terminent fin mars), l’île de Vancouver en juin et la Turquie en septembre. Les inscriptions sont ouvertes en ce moment et j’ai bien hâte de répéter l’expérience!
Pour ce qui est de mes voyages personnels, il y aura la Tunisie fin mars, une marche le long du Chemin de Compostelle au Portugal au mois de mai, peut-être la Bulgarie (si le contexte international s’y prête) en octobre, et le sud de la Thaïlande (possiblement à l’automne ou l’hiver prochain) avec ma mère et son conjoint, pour leur faire découvrir un petit bout d’Asie en mode sac à dos.
En espérant vous rencontrer sur l’un des voyages de groupe les filles 🙂
⇒ Suggestion LVDQ pour la planification de voyage : Pour celles qui adorent planifier leurs voyages, vous serez ravies d’apprendre qu’il existe un outil hyper complet de planification et de gestion de voyage. Créé par deux Québécois, dont Nathalie, fière voyageuse du Québec, Planning Motion est l’outil en ligne à avoir. Ça fonctionne sur un plan d’abonnement et cette application vous permettra d’avoir au même endroit le calendrier interactif de votre voyage, votre itinéraire sur une carte (qu’il est possible de partager), les informations et documents de vos réservations d’hébergements, de transports, etc, les dépenses converties en une seule devise, des listes de planning, un PDF complet du voyage et bien plus. L’essayer, c’est l’adopter!
En espérant que vous ayez apprécié découvrir le parcours de Rachel, notre fondatrice de Les voyageuses du Québec, un chemin qui l’a amenée au fil du temps à vivre de sa passion du voyage. Est-ce que certaines d’entre-vous avez également la chance d’avoir un métier qui vous permet de vivre de votre passion du voyage? Ou de concilier les deux? Quel est ce métier qui vous permet de voyager? Nous serions curieuses que vous nous en parliez dans la section des commentaires.
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* Cet article a été rendu possible grâce à la collaboration de notre auteure, tous les propos et les expériences demeurent les siens et ceux de son invité. Ils comportent également des liens affiliés de partenaires, choisis judicieusement par l’équipe de LVDQ, pour vous aider dans la planification de vos voyages.
2 Commentaires
Très intéressant! J’admire l’élan de s’être lancée dans l’aventure de vivre du voyage! Quel vertige ça a dû être, au départ! De mon côté, je suis danseuse et j’ai la chance de voyager avec mon métier par les tournées. Je n’ai jamais l’occasion de rester très longtemps là où je passe, mais je suis en contact avec des gens qui partagent ma passion et me permettent de découvrir leur culture de l’intérieur. La famille et l’écriture sont également deux de mes centres d’intérêt. Je travaille actuellement à un projet qui réunit ces quatre pôles : le voyage, la danse, l’écriture, la famille… À suivre!
Bonjour Mélissandre. Ah oui, tout à fait. C’était un peu angoissant au départ cet inconnu, ce changement de vie, ce risque financier. Mais je ne regrette tellement pas ma décision. Oh mais c’est génial que ton métier te permette de bouger 🙂 C’est très différent certes, mais ça doit être hyper enrichissant. Je te souhaite succès dans tes projets et surtout, d’y prendre plaisir. Merci de ton commentaire.